Les Douanes Françaises

Par Dominique ROOSENS

 

    La naissance d'un service de surveillance aéronautique des  Douanes a donné la vie au Groupement Aérien Douanier  d'aujourd'hui.

  

    En 1920, un journaliste évoquait dans "Les Ailes" l'intérêt d'une aviation Douanière et un humoriste caricaturait l'idée de douaniers équipés de bicyclettes volantes, maintenues en l'air par un ballon dirigeable.

 

    Dès 1945 les Douanes, cette fois, mettaient en place une infrastructure aérienne  pour un contrôle des contrevenants. Le projet d'une surveillance aéro-maritime, destiné à renforcer le dispositif terrestre déjà en place, était envisagé par une petite équipe de fervents en cette formule.

 

 -1) Faire appel aux seuls utilisateurs d'aéronefs militaires.

 -2) Création de toutes pièces d'un service propre aux Douanes.

 

La seconde solution était retenue par l'administration des  Douanes, contrairement aux autres pays d'Europe qui avaient confié à leurs armées cette fonction. Il restait, toutefois, à faire admettre ce nouveau service comme moyen complémentaire, voir dans cette mise en service l'outil moderne d'avenir. Ce dispositif n'était pas de vouloir rivaliser avec le dispositif naval de surveillance maritime militaire.

 

   En 1950, les Douanes étaient prêtes pour effectuer leur rôle aérien de surveillance maritime. Tous comme les autres services de l'État, celle-ci se heurtait à l'achat d'appareils capables de servir en tous lieux et tous temps. L'appareil idéal et adapté était, et de loin, l'hélicoptère. A cette date, seul les U.S.A produisaient en série ce type d'aéronefs et le prix d'achat en était très élevé ainsi que la maintenance. Également la formation des pilotes et mécaniciens ne pouvait se faire hors du pays producteur.

 

     En France, le Service de Santé de l'Armée de l'Air avait expérimenté deux (2) HILLER 360 en décembre 1949 et s'apprêtait à les expédier en Indochine pour l'évacuation des blessés au front de la guerre. Elle était soutenue par la Société HELICOPAIR, représentée par un certain Monsieur BRISTOW, pilote et vendeur de celle-ci!

 

La jeune Société FENWICK Avtn venait juste de prendre l'importation des hélicoptères BELL et tentée d'imposer à notre Armée de Terre naissante cet hélicoptère de type BELL 47D. Deux (2) exemplaires étaient en essais au CEV. Dans le domaine civil, deux (2) BELL 47D avaient été achetés directement aux USA par des Sociétés Agricoles pour le traitement des cultures et l'exemplaire de démonstration de FENWICK Aviation intéressait E.D.F. Du côté HELICOPAIR, deux (2) appareils étaient vendus au Service de Santé des Armées et un exemplaire en exploitation chez HELICOP-AZUR. En Angleterre, via la Société Westland, SIKORSKY proposait le WS-51. Testé gratuitement par tous les services français, il était retenu seulement par l'Armée de l'Air en 1952 et la Marine Nationale en 1953.

Les HILLER 360 et BELL 47D était des appareils biplaces, vendus et mis en service depuis plusieurs années dans l'armée américaine où ils donnaient entière satisfaction. Le WS-51 plus puissant était quadriplace et beaucoup plus onéreux. La France expérimentait plusieurs types d'hélicoptères avec diverses propulsions sans espérance de production rapide ?

    Des trois appareils cités, seul le HILLER 360 était retenu, de par sa seule disponibilité sur la mer Méditerranée, le premier secteur d'investigations des  Douanes aériennes.

A la mi-1950, quinze (15) hélicoptères étaient disponibles en France dont la moitié était des militaires. La Marine Nationale recevait son premier hélicoptère qu'en 1951.

 

 Prémices de la Douane Aérienne

 

      En août 1950 les Douanes louaient un Hiller 360 (n°113 F-BFGZ) à la Société HELICOP-AIR pour la surveillance des côtes méditerranéennes.

 Malheureusement un accident mortel, le 22 septembre 1950, dû aux limites de vol de cet appareil, au-dessus de la mer, écourtait prématurément l'expérience du service de surveillance aéronautique des  Douanes.

     Les années 1950 étaient l'achèvement d'une guerre et le commencement des désordres en AFN dans lesquels l'hélicoptère allait prendre le rôle principal. La nécessité d'emploi de cet aéronef entraînait la mise en place d'écoles de pilotage et la disponibilité dans le parc aéronautique de nos trois armées un nombre imposant d'hélicoptères étrangers. Les Sociétés de Construction Aéronautiques françaises activaient leurs recherches et commençaient la production de plusieurs séries d'appareils sous licence puis de leur propre fabrication.

    De ce fait, l'espoir des fervents de la première heure n'était pas tombé, ils reprenaient l'idée d'un service de surveillance autonome des  Douanes. Monsieur Philippe de MONTREMY, directeur général, Monsieur Marcel SCHMIDLIN, administrateur et modernisateur éminent des  Douanes avec  le Directeur inter-régional de  Nice, Monsieur BAUDRY, conduisaient en première ligne la défense de ce service pour les Douanes.

    Dans ce même temps deux inspecteurs en poste au BOURGET prenaient l'initiative de préparer le Brevet de pilote d'hélicoptère à leurs frais et les Douanes reconnaissantes, obtenaient l'autorisation par l'Administration Générale de perfectionner MM. BEGUIER et TURC à l'école de spécialisation de l'ALAT à DAX. Ils recevaient le complément de formation maritime sur la base aéronavale de Saint Mandrier.

   

       Avènement TURBOMECA

 

   En 1955, un avènement boule-versait le monde de l'hélicoptère: la motorisation par une turbine à gaz apportée par le génie de TURBOMECA et le constructeur national SNCASE. Celles-ci avaient développé le SE 3130 Alouette II, appareil polyvalent, pour lui confirmer une place importante dans le parc aérien des trois armées françaises mais également dans les différents services parapublics. Les Douanes ne pouvaient pas y rester indifférentes, ayant acquis les moyens nécessaires à la création du service espéré depuis dix années.  Disposant des personnels et des fonds, l'embryon de toujours allait prendre forme en 1960. Le premier décembre 1960 la Marine Nationale louait aux  Douanes un hélicoptère Alouette II (n°1233/137 F-YCWT)L'hélicoptère remplissait toutes les conditions demandées, une commande de deux SE 3130 Alouette II était notifiée à la SNCASE en 1961. Officiellement le 25 juillet 1962 les Douanes réceptionnaient  le SE 3130 Alouette II (n°1773 F-ZBBA), remplaçant l'Alouette II de la Marine qui était basé à Saint Mandrier. La base était définitivement créée le 14 février 1963 avec la dénomination officielle de Groupement Douanier d'Hélicoptères. Le second SE 3130 Alouette II (n°1828 F-ZBBB) épaulait la première machine en juin et déjà plus d'une dizaine d'hommes formait les équipages.

       Le succès rencontré sur les côtes méditerranéennes avec l'hélicoptère donnait logiquement, à la Direction Générale, l'adoption du  même dispositif sur la côte Atlantique pour la même prestance.

      Des tests avec les hélicoptères étaient jugés insuffisants et même dangereux pour la sécurité des équipages. Le Groupement Douanier d'Hélicoptères se tournait vers les voilures fixes bimoteurs. Le rapide inventaire des aéronefs de cette catégorie amenait le choix du Dornier DO-28. La base de Hyères recevait le premier DO-28 A1 (n°3032 F-ZBBF) en février 1969. La surveillance aéro-maritime comprenait une zone allant jusqu'au 12 milles à partir des limites de base des 3 milles en mer. Dans ce rayon de police, selon le code des douanes, dans les limites de cette zone de surveillance spéciale elles pouvaient procéder à l'identification au contrôle et à l'arraisonnement de bateaux transportant des marchandises fraudées (Article 424) précisées par un arrêté du ministère de l'Economie et des Finances.

Les 6 heures d'autonomie de vol du DO-28 capable de parcourir une distance de 1200 km sans escale lui permettaient de faire des incursions à plus de 100 milles au large.

     Un second Dornier DO-28 B1 (n°3111 F-ZBBK) était acquis et mis en service en juin à Bordeaux-Mérignac. La base de Hyères recevait par la suite l'Echelon Central du Groupement Aérien.

 

          Surveillance Aéroterrestre

 

     L'efficacité reconnue de la surveillance aéro-maritime, les Douanes décidaient alors, avec un avion léger monomoteur, de développer la surveillance aéroterrestre. La Société Sud Aviation prêtait un avion Maurane-Saulnier de type Rallye. L'instruction était dispensée au Centre National de Formation Aéronautique de Grenoble en 1970. Le personnel formé était opérationnel sur la base de DIJON et de BORDEAUX-MERIGNAC.

     En 1971 le développement méthodique de la surveillance des mers créait la base de LORIENT LANN-BIHOUE pour couvrir la région maritime Ouest. Afin d'armer cette base un troisième Dornier DO-28 B1 (n°3112 F-ZBBL) était réceptionné. Un quatrième Dornier DO-28 B1 (n°3120 F-ZBBN) allait épauler sur la base de Hyères le premier Dornier de type A1.

     Après essais de nouveaux appareils bimoteurs, l'acquisition d'un nouvel aéronef, plus rapide et capable d'emporter un radar, était réalisée en avril 1975 avec l'arrivée de l'Aerocommander 685 (n°120-36 F-ZBBU).

     Désormais, l'aviation douanière équipée d'aéronefs modernes s'intégrer entièrement dans le dispositif douanier de surveillance maritime et terrestre sous un réseau radio spécifique commun à l'ensemble des autres moyens du service douanier.

   Ces moyens aériens, d'un coût relativement peu élevé, constituaient la clé de voûte du système garde-côtes des douanes. Ils permettaient au commandement opérationnel d'avoir une vue globale de l'activité en mer et ainsi diriger l'action des unités navales vers les objectifs intéressants. Il en résultait une efficacité et un rendement accrus. Cette efficacité avait d'ailleurs été reconnue par les pouvoirs publics puisque le Premier Ministre avait décidé (en 1980) de confier aux Douanes la responsabilité de la surveillance aérienne par aéronefs légers au profit de l'ensemble des Administrations responsables de missions de service public en mer.

L'expérience des équipages originaires de l'Armée de l'Air ou de la Marine Nationale et du matériel performant, permettaient d'être reconnue en plus des missions douanières par les services publics en mer qui, coordonnés par les Préfets Maritimes, lui faisaient régulièrement effectuer des missions de secours.

 

Reconnaissance de l'Aéroterrestre

 

      Des Brigades de surveillances aériennes étaient officiellement créées en 1977 et avaient pour bases Dijon, Paris-Dugny, Bordeaux-Mérignac puis plus tard Toulouse et Pau.

       L'achat de deux SOCATA MS893E Rallye (n°12532 F-ZBBX) et (n°12574 F-ZBBY Stol) pourvoyait les BSA de Dijon et Bordeaux. La création de la BSA de Dugny entraînait l'acquisition du SOCATA MS893E Rallye (n°12725 F-ZBDR) en 1978.

 

  Modernisation du parc maritime

 

    Cette année 1978 était particulière avec l'arrivée d'un appareil, bimoteur léger,  conçu pour la surveillance aéro-maritime.

     L'acquisition du Cessna 404 Titan (n°054 F-ZBBZ) en mars, allait remplacer le DO 28 A1 de la BSA de Hyères. Le Ce 404 Titan était adopté définitivement par les Douanes et faisait l'objet d'un plan d'équipement à long terme.

   Cette même année l'acquisition du premier hélicoptère Ecureuil mono turbine était destiné à remplacer une Alouette II. La perte de celle-ci était compensée par l'arrivée de l'AS 350B Ecureuil  (n°1117 F-ZBDS) en avril 1978 à la BSA de Saint Mandrier.

    La BSA de Dijon recevait le renfort d'un second Rallye R 235 en 1979 (n°12869 F-ZBDT).

    Le premier Dornier DO-28 A1   (F-ZBBF) à quitter le service était, fait assez marquant, offert au musée de l'Air du Bourget en avril 1980.

    La seconde Alouette II, réformée en avril était remplacée par un second AS 350 B Ecureuil monoturbine (n°1157 F-ZBDV) en ce même mois de 1981.

     Les Ce 404 Titan commandés arrivaient en février 1980 pour le (n°448 F-ZBDU) suivi du (n°640              F-ZBDW) en octobre. Ces nouvelles venues provoquaient la réforme du Aerocommander 685 (F-ZBBU) et le remplacement du DO-28 B1 (F-ZBBK) perdu dans un accident grave en mars 1981. Un autre"Titan" arrivait en avril (n°692 F-ZBDX) et était affecté à la BSA de Hyères où ils patrouillaient sur la mer Méditerranée, les DO-28 restants étant affectés à la BSA de Lorient. Le"Titan" (n°815 F-ZBDY) arrivé en juillet patrouillait lui sur l'océan atlantique depuis la BSA de Bordeaux-Mérignac.

     Le premier avril 1981, création du poste de conseiller et responsable technique aéronautique du parc aérien à la Direction Générale ; Monsieur Bernard GARNIER en était chargé jusqu'au 31 mars 1994, remplacé dans cette fonction par Monsieur Noël FERRAND.

L'affectation d'un avion bimoteur équipé IFR à la BSA du Dugny répondait à l'amélioration opérationnelle de cette unité en région parisienne. Le Cessna 310 R (n°569 F-ZBDZ) était pris en compte sur cette BSA en octobre 1981.

      La BSA de Bordeaux-Mérignac recevait un complément de "Titan" avec le (n° 855 F-ZBDB) en juin 1982.

      Adaptation technologique des matériels au dispositif de surveillance maritime et terrestre.

     L'acquisition des deux premiers hélicoptères biturbines pour la surveillance maritime, affectés à Saint Mandrier. La mise en place à la BSA de Saint Mandrier des AS 355 F1 Ecureuil 2 en fin d'année pour le (n°5236 F-ZBEF) et en mai 1983 du (n°5003 F-ZBEJ).

     - Création de la première brigade de surveillance aéroterrestre par hélicoptère. (les deux "Ecureuil" mono turbine F-ZBDS/DV sont transférés de Saint Mandrier à Pau pour la surveillance de la frontière pyrénéenne) 

    - Création de la Brigade de surveillance aérienne de Toulouse où lui était affectée le SOCATA TB 20 Trinidad (n°384 F-ZBEM) en janvier 1984

     A la suite de la réorganisation de la surveillance aéroterrestre, une Direction Centrale était créée (Direction Assistances Techniques). Elle était implantée sur le site de Dugny.

     Création de la base de surveillance aéro-maritime de la Manche/Pas de Calais avec deux AS 355 F1 Ecureuil 2 stationnés au Havre. Les (n°5298 F-ZBEK et n°5299 F-ZBEL) arrivaient en janvier 1984.

     Un accident d'avion à la frontière italienne occasionnait la perte du Rallye Stol (F-ZBBY) en août. La BSA de Dijon recevait en dotation un avion préempté Piper PA-28-161-Warrior II (n°28016245 F-ZBEN) en octobre.

      Avec la nouvelle attribution de la zone économique exclusive (ZEE) : jusqu'à 200 milles nautiques en haute mer (art. 17 de la convention de Vienne ). Un appareil adapté à cette nouvelle situation était commandé pour répondre à ces nouvelles missions.

 Le Reims-Cessna F406 Caravan II était commandé en 1984. Les Douanes et la société constructrice élaboraient une version "Vigilant".

 Après les  essais menés sur l'année 1985 les deux premiers appareils étaient réceptionnés en décembre à Bordeaux-Mérignac avec les (n°4   F-ZBEO) et (n° 6 F-ZBEP). Les Douanes avaient manifestement, de leur sceau, marqué ce quart de siècle du Groupement Aérien.

     Le 1er septembre 1985, création du poste de conseiller des opérations aéronautiques à la Direction Générale avec la nomination à ce poste de Monsieur Yvon BERRY jusqu'au 1er septembre 1992 auquel succédait Monsieur J.Claude MARQUIER.

      En 1986, un second appareil monomoteur léger préempté, le Cessna 210L Centurion (n°60712 F-ZBEQ) était affecté à la BSA de Dijon. La perte du premier hélicoptère à Pau réduisait le parc à un seul hélicoptère monomoteur.

 

                  Les Antilles

 

      A la Martinique une BSA  était ouverte avec l'acquisition du Ce 404 Titan (n°608 F-ZBER) en avril 1987. Stationné à le Lamentin, les missions aériennes des  Douanes s'exportaient en mer chaude. Un second "Titan" rejoignait cette BSA en fin d'année après son remplacement en métropole par le Ce F406 Vigilant (n°017 F-ZBES).

     Les yeux des  Douanes se devaient d'être toujours plus efficaces, elles commandaient un appareil spécialisé pour la détection de la pollution par hydrocarbures. Depuis 1987, la Direction Générale des  Douanes met en œuvre un dispositif de surveillance des pollutions en mer par les hydrocarbures. Baptisé POLMAR I, ce système était embarqué à bord d'un avion bimoteur F406 où il survolait alternativement chacune des régions côtières françaises. Le dispositif utilisé est un scanner infrarouge et un radar latéral pour analyser la surface marine et détecter d'éventuelles pollutions accidentelles ou volontaires. L'expérience acquise avec POLMAR I entraînait la définition, l'étude et la réalisation d'un système plus performant pour parvenir à une couverture optimale de cette surveillance comprenant la détection, l'évaluation et la cartographie des hydrocarbures. De cet appareil un POLMAR II était commandé quelques années plus tard. Le Ce F406 POLMAR I (n°001 F-ZBFA) était affecté à ses premières "tâches" en mars 1988.

Un Ce F406 Vigilant arrivait en octobre (n°25 F-ZBAB). Et un autre venait également en Avril 1989 (n°39 F-ZBBB).

     La BSA de Dugny réceptionnait un appareil turbopropulsé avec l'arrivée d'un avion préempté Piper PA 31-T-620 Cheyenne II (n°8120064 F-ZBFZ) en avril 1990.

Le Ce 310 R II (F-ZBDZ) était muté à la BSA de Toulouse.

     Les récentes évolutions du fonctionnement de la coordination ont amené l'administration de la douane à implanter des représentants douaniers au sein des bureaux des affaires civiles de la mer des préfectures maritimes. Les échanges d'informations sont nombreux entre les divisions garde-côtes des douanes et les préfectures maritimes. Ainsi, les messages de disponibilité des moyens, les prévisions des missions de surveillance ou les comptes-rendus sur la situation de surface font l'objet de communications quotidiennes. A titre d'exemple, la division garde-côtes de Nantes a développé depuis trois ans un système informatique de traitement de l'information douanière aérienne, navale et terrestre (TRIDANT). Ce système traite tous les messages reçus au centre opérationnel douanier. Les échanges de messages quotidiens avec la préfecture maritime de Brest, les CROSS et les sémaphores sont réalisés grâce à une connexion avec le réseau télégraphique de la Marine. Les messages d'ordre opérationnel et confidentiel sont adressés sur une ligne spécialisée. Le Centre opérationnel douanier de Nantes et le CROSS CORSEN travaillent sur l'utilisation d'un logiciel commun permettant de réaliser des. recherches sur le trafic maritime au large d'Ouessant

      En juillet 1992 arrivaient deux (2) AS 355F2 Écureuil 2, reconstruction d'Eurocopter, avec les (n°5026 F-ZBAC) à Saint Mandrier et (n°5156  F-ZBAD) à la BSA de Le Havre; ainsi qu'un AS 350 BA Écureuil (n°2110 F-ZBFH) affecté à la BSA de Dugny, le AS 350B  (F-ZBDV) était conditionné en BA puis affecté à la BSA de Pau.

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F-ZBDV AS350 BA n/s 1157 à Toussus le Noble

Les anciens AS 355 F1 étaient également convertis en F2 sauf le n° 5003 (non convertissable).

    Renforcement des BSA avec l'arrivée des Ce F406 Vigilant en novembre 1993 (n°42 F-ZBCE) BSA de Mérignac et (n°70  F-ZBCI)BSA de Lann-Bihoué. En mai 1994 arrivée du POLMAR II (n°66 F-ZBCG) BSA de Hyères qui couvrait la zone méditerranéenne, laissant opérer le POLMAR I sur la zone atlantique.

    Un départ avec le Ce F406 Vigilant (n°4 F-ZBEO) qui était vendu au service de surveillance des pêches de NAMIBIE, remplacé en décembre par le Ce F406 Vigilant (n°74 F-ZBCJ).

     Soucieuse d'améliorer ses missions, les Douanes commandaient à Reims Avtn une version plus élaborée du "Vigilant" baptisée SURMAR. Celui-ci est capable de recevoir les équipements les plus performants et disposer ainsi d'une plate-forme d'exploitation économique. Pour accroître l'efficacité des surveillances de jour comme de nuit, les nouveaux avions F406 SURMAR sont dotés d'un système de vision bi senseur, désigné HESIS, développé par la société SAGEM et défini par la Direction Technique Aéronautique des Douanes françaises. Ce système peut permettre la transmission au sol en temps direct des images enregistrées en vol et l'intervention immédiate des moyens terrestres et maritimes. Avec cet appareil de nouvelle génération, les Douanes françaises sont aptes à faire face aux missions nouvelles qui jusqu'à présent ne pouvaient pas être réalisées. Les deux premiers Ce F406 SURMAR étaient affectés aux remplacements des Ce 404 Titan des Antilles. Les (n°75 F-ZBCH) et (n°77 F-ZBCF) prenaient leur fonction en début et fin de 1995.

      La disponibilité de Ce 404 Titan entraînait l'affectation du (F-ZBER) à la BSA de Dugny et la vente des appareils réformés.

        Le 19 janvier 1996 la BSA de Saint Mandrier partait avec la fermeture de l'aéroport vers Hyères-Le Palyvestre.

         La vente en 1996 des trois premiers "Titan" réformés avait été faite par les Domaines:

         Ce 404 Titan n°054

         Ce 404 Titan n°448

         Ce 404 Titan n°855

         Sur la fin de chaîne des F406 chez Reims Avtn se trouvait en mars 1999 le Ce F406 SURMAR (n°86           F-ZBGA)  poussant à la réforme un Ce 404 Titan .

 

   Tests d'objets volants identifiés

    Depuis longtemps les Douanes ont testé de drôles de machines pour être toujours à la pointe du progrès, ainsi des essais de surveillance en ballon dirigeable avaient été réalisés et l'utilisation d'engins volants radiocommandés avait déjà été présentée à plusieurs reprises aux services douaniers volants ou non volants. Bientôt  les Douanes lanceront-elles avec "Ariane" leur propre satellite !!!

 

      Toutefois les perspectives d'avenir vont aller vers une homogénéité de la flotte d'avions bi turbopropulseurs / monomoteurs et d'hélicoptères biturbines répondant aux exigences européennes. Pour ce faire, Les Douanes lancent en 1999 des appels d'offre pour retenir ses futurs appareils. La disparité actuelle du parc aura, en l'an 2000, un coût trop élevé.

En 2000/2001 la valse des réformes créée une grande place dans le parc des aéronefs des Douanes.

Le Cessna 404 F-ZBDX, puis le F-ZBDY passeront par les Domaines avec le PA 31 Cheyenne F-ZBFZ. 

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En 2001 sont programmés les retraits des Cessna 210L F-ZBDQ et PA-28 F-ZBDN……………. Ainsi tous les aéronefs préemptés seront retirés du service.

Les événements de la fin 1999 avec la terrible pollution des côtes bretonnes et vendéennes activera la mise en étude d'un Reims-Cessna F406 Polmar III, qui sera livré en 2002. Le Polmar I sera remis au standard  SurMar ou revendu suivant les disponibilités techniques. Les Douanes, via la DGA, sélectionneront un aéronef léger pour remplacer les SOCATA Rallye déjà bien usagés.

 

 

 Les Douanes aujourd'hui, c'est:

        

         - 90 Pilotes

         - 70 PNT

         - 50 PNNT

 

 pour un parc de 31 appareils pour:

 

 - La surveillance aéro-maritime

   

     14 avions bimoteurs légers stationnés à:

      4 à Bordeaux-Mérignac.

      3 à Lorient- Lann-Bihoué.

      5 à Hyères

      2 à Le Lamentin

 

     6 hélicoptères biturbines

 stationnés à:

      3 à Hyères- Le Palyvestre.

      3 à Le Havre-Octeville

 

- La surveillance aéroterrestre

 

    6 avions légers monomoteurs stationnés à:

       3 à Dijon.

       1 à Dugny-Le Bourget

       2 à Toulouse - Francazal

   3 avions légers bimoteurs stationnés à:

        2 à Dugny-Le Bourget

        1 à Toulouse - Francazal

  2 hélicoptères monoturbines stationnés à:

        1 à Pau.

        1 à Dugny-Le Bourget

 

       Missions Aéro-maritimes

Les Douanes, sorties de la surveillance générale des eaux territoriales et  la surveillance avancée en mer incluant la surveillance des zones économiques   maritimes   des 200 milles nautiques notamment,  assurent le guidage des vedettes garde-côtes pour le contrôle ou l'interception dans le cadre des actions de l'Etat en mer coordonnées par les Préfets maritimes et dans le cadre de la coopération avec d'autres Administrations.

      Elles assurent des recherches et sauvetages maritimes et aéro-maritimes, surveillance et police de la navigation des navires français et étrangers, police des pêches, recherches et télédétection de la pollution par hydrocarbures, participation aux opérations antipollution, surveillance

systématique des frontières maritimes pour laquelle les Douanes donnent un grand nombre d'heures de vol

 

        Missions aéroterrestres

   Les Douanes contrôlent les réglementations douanières applicables aux aéronefs, surveillance des vols en régime intérieur ou international effectué par des avions qui desservent des aéroports secondaires. Contrôle des opérations de travail aérien, des livraisons de carburants et de situation douanière des équipements.

     Participation à la filature de véhicules de fraude, exceptionnellement des opérations de photographies    aériennes    et  construction de relais radio pour les véhicules de surveillance en opération.

Parfois, à l'appel des organismes scientifiques, l'observation des migrations d'oiseaux ou de cétacés.

Pour le nouveau siècle, les Douanes françaises compte sur le remplacement d'une partie de leur parc d'hélicoptères bimoteurs mais également sur des avions monomoteurs vieillissants du type MS 893 Rallye. Pour ce faire des appels d'offre sont lancé sur le marché et pour le remplacement des AS 355 Écureuil, l'EC 135 d'Eurocopter occupe une bonne place.

 

Les bases des douanes

Le parc aérien des douanes